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Projet solaire à 400 milliards d'euros dans le Sahara

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Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans.

Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Une vingtaine de très grands groupes allemands vont créer un consortium en vue de développer le plus vaste champ de panneaux photovoltaïques de la planète.

Le projet est pharaonique, aussi bien par la démesure des investissements prévus que par les objectifs fixés. Une vingtaine de grandes entreprises allemandes songent à lancer le plus ambitieux programme de production d'énergie verte jamais imaginé. Bientôt réunies au sein d'un consortium baptisé Desertec, ces entreprises veulent faire de l'Allemagne le champion incontesté de la lutte contre le réchauffement climatique en accomplissant un vieux rêve : transformer le soleil qui inonde les sables du Sahara en électricité.

Les experts estiment à 400 milliards d'euros, l'équivalent d'une centaine de centrales nucléaires de nouvelle génération, le montant des investissements nécessaires sur une période de quarante ans. À elles seules, les méga-installations solaires coûteraient quelque 350 milliards d'euros. Le reste serait utilisé pour construire un réseau haute tension reliant l'Afrique au continent européen, afin de transporter l'énergie produite. Selon les prévisions, les premiers foyers allemands doivent être approvisionnés en électricité africaine d'ici à dix ans. Les initiateurs du projet estiment qu'ils pourraient être en mesure de produire 15 % de l'énergie consommée en Europe d'ici à quinze ans.

L'assureur bavarois Munich Re confirmait, mardi, avoir distribué les invitations pour une réunion de lancement du projet le 13 juillet à Munich. Parmi les entreprises fondatrices du consortium, Deutsche Bank, E.ON, RWE et Siemens ont d'ores et déjà confirmé leur participation. Plusieurs ministères allemands, des responsables de la Commission européenne et du Club de Rome participeront à la réunion de lancement.

Risques politiques

«Nous voulons lancer cette initiative, afin de pouvoir poser sur la table des plans concrets d'ici deux à trois ans, a expliqué Torsten Jeworrek, président du conseil de surveillance de Munich Re à la Süddeutsche Zeitung. Nous sommes très optimistes quant à la participation de l'Italie et de l'Espagne. Nous avons aussi reçu des signaux encourageants d'Afrique du Nord.» Il doute d'une éventuelle participation française, car «la France continue de miser très fort sur l'énergie nucléaire».

Les représentants de Siemens sont enthousiastes. «Desertec est un projet visionnaire et très excitant. Une surface de 300 kilomètres sur 300 kilomètres dans le Sahara, équipée de miroirs paraboliques suffirait pour couvrir les besoins en énergie de la planète entière», explique-t-on chez Siemens.

Torsten Jeworrek juge qu'«à long terme le réchauffement climatique est un problème plus inquiétant que la crise financière». D'après lui, le coût pesant sur les compagnies d'assurances lié aux catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique augmente de 3 à 4 % par an et deviendra insupportable à terme. En 2008, l'indemnisation de ces catastrophes a coûté 200 milliards de dollars aux assureurs.

Solarworld, numéro un allemand de l'énergie solaire, reste sceptique quant à l'issue d'un tel projet. «Si l'on construit des centrales solaires dans des pays aux régimes politiques instables, estime son patron Frank Asbeck, on entrera dans le même système de dépendance qu'avec le pétrole.»

Le Figaro

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L'Algérie pose ses conditions

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"s'il s'agit uniquement d'implanter des panneaux sur notre sol

et exporter de l'énergie solaire vers leurs pays, nous ne sommes pas intéressés"

Le projet pharaonique Desertec, qui prévoit des installations solaires thermiques réparties sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, en plein désert nord africain, d'un coût estimé à 400 milliards d'euros, n'a jamais été présenté aux autorités algériennes concernées. C'est du moins ce qu'a indiqué, hier, à Alger, M. Chakib Khelil, ministre de I'Energie et des Mines, en marge de la cérémonie de signature des contrats d'assurance de Sonatrach et de ses filiales pour l'exercice 2009-2010. " Je n'ai aucune idée sur ce projet et je ne peux faire aucune réflexion. Ce projet n'a jamais été présenté au ministère ni aux entités concernées. Donc nous n'avons pas d'opinion sur ce projet ", a déclaré le ministre, en marge de la cérémonie de signature des contrats d'assurance de Sonatrach et de ses filiales pour I'exercice 2009-2010, organisée à la direction générale du groupe. Selon le ministre, la politique nationale en ce qui concerne les énergies renouvelables, et plus précisément le solaire, est claire. " Dans ce domaine, il y a moult conditions. Il y a d'abord la constitution d'un partenariat entre les sociétés algériennes et les sociétés étrangères. Il s'agit également du transfert de technologie en ce qui concerne le domaine de l' engineering, les équipements et matériels ainsi que la construction ", a-t-il dit. " Si ces conditions ne sont pas remplies, nous ne sommes pas intéressés par ce partenariat, car le partenariat dans le solaire doit servir à promouvoir la maîtrise de l'engineering par les sociétés algériennes, la maîtrise de la construction des équipements et matériel dans ce créneau et les réalisations ", a-t-il ajouté. Le ministre précisera en substance que " s'il s'agit uniquement d'implanter des panneaux sur notre sol et exporter de l'énergie solaire vers leurs pays, nous ne sommes pas intéressés ". A noter qu'une fois achevée, la future énergie solaire saharienne qui va se dégager du projet sera essentiellement destinée à chauffer l'Europe. Face à cela, les Maghrébins devraient former un front uni afin de poser un certain nombre de conditions, notamment des investissements conséquents en fonction de subsides que ces entreprises vont tirer de ce projet. Alors inutile de jouer au solo. Il est utile de rappeler que le groupe industriel Cevital s'est associé, lundi dernier à Munich, en Allemagne, à une dizaine d'entreprises, en majorité allemandes, pour la création d'un bureau d'études qui aura la tâche d'élaborer des plans d'investissement du projet pharaonique Desertec. Ce plan solaire méditerranéen, d'un coût avoisinant les 400 milliards d'euros, permettrait de donner à l'Europe une source énergétique susceptible de l'aider à remplir son objectif de 20 % d'électricité propre, contre 8 % aujourd'hui. En outre, cette centrale pourrait couvrir 15 % des besoins en électricité de l'Europe en 2050. Il vrai que sur le papier Desertec apparaît comme la solution à tous les grands défis environnementaux et économiques actuels. Pour rappel, cette initiative a pour objet l'analyse et la mise en place d'un cadre technique, économique, politique, social et écologique en faveur d'une production d'énergie sans émission de CO2 dans les déserts d'Afrique du Nord, dont celui de l'Algérie. Le concept Desertec, conçu et réalisé par l'initiative Trec du Club de Rome, décrit les perspectives d'un approvisionnement électrique durable pour toutes les régions du monde avec accès au potentiel énergétique des déserts

News.fibladi.com

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